Tumbleweed
The Gyre
Le terme de « gyre », d’un mot grec qui signifie « rotation », désigne d’immenses tourbillons d’eau formés par les courants marins dans les océans. La matière est en perpétuelle agitation, nous rappellent Angela Rabaglio et Micaël Florentz, elle ne connaît aucun repos. De ce flux ininterrompu d’énergie s’élèvent et s’effondrent les formes de la réalité que nous connaissons. The Gyre est une pièce évoluant à partir d’une action extrêmement simple : marcher. Très vite on est transporté dans une partition délicate et précise où deux corps se relaient dans un mouvement perpétuel. Cette simplicité nous transporte délicatement dans les ourlets du temps et la conscience d’un univers sans absence. The Gyre est un tourbillon de mouvement pur qui s’enroule et se déroule, et se complexifie sans jamais s’arrêter. Les deux danseurs tournoient inlassablement et dévident pas à pas une partition hypnotique de mouvements entrelacés. La ligne qui permet de les distinguer l’un de l’autre ondule, s’estompe et finalement disparaît.